Historique

Né le 02 février 1992, l’Institut des Servantes de la Lumière du Christ, est un Institut religieux de droit diocésain qui a eu son premier chapitre général en juillet 2018. Il est fondé par Son Exc. Feu Mgr Robert Codjo Mawulawè SASTRE (1923-2000) ; évêque du diocèse de Lokossa (06 août 1972 -16 janvier 2000). Cet Institut de droit diocésain à vocation universelle par son charisme a connu ses débuts en 1983 avec l’aspiranat et les premiers vœux en 1992 comme un don de l’Esprit Saint à l’Eglise, dans l’Eglise-Famille de Lokossa, pour voir prolonger le service auprès des pauvres menés par leurs prédécesseurs religieuses missionnaires européennes.

En effet, confronté à d’énormes difficultés d’avoir des religieuses pour sa pastorale en faveur des pauvres et marginalisés alors que nombre des filles du diocèse répondaient à l’appel de Dieu à travers la consécration religieuses dans divers Instituts autochtones et étrangers, notre feu prélat se soumit à une profonde interpellation du Saint Esprit. Ainsi, docile à l’Esprit de Dieu après mûres réflexions, et en union avec son clergé, il décide résolument la réalisation du projet et accueillit les jeunes filles candidates à la consécration religieuse en octobre 1983.

Mgr Robert Codjo Mawulawè SASTRE, de vénérée mémoire, voulait pourvoir les paroisses et particulièrement celles des milieux ruraux, de religieuses autochtones qui soient en mesure de mieux communiquer en langues locales. Leur charisme est de : Témoigner de la lumière du Christ pour faire disparaître les ténèbres de l’ignorance, du mensonge, du péché, de la maladie, de la misère et de l’égoïsme au milieu des personnes appauvries dans les villages et les quartiers de villes.

Les œuvres des SLC portent dans cette perspective sur l’éducation humaine, sociale et chrétienne des enfants, des jeunes filles et des jeunes gens, des femmes et des hommes. Aussi sont-elles en service dans les structures de l’église locale. Les SLC travaillent dans les écoles et collèges, les centres de santé et d’apprentissage professionnel (dispensaires, maternités, couture, restauration, agro-pastorale) ainsi que sur les paroisses, etc. Elles disposent d’internats pour les filles. Elles accueillent dans leurs communautés des filles analphabètes, ménagères et orphelines, des cas sociaux (filles contraintes au mariage précoce et forcé, au travail contraire aux droits des mineurs etc). Le but est d’aider les unes et les autres à sortir du cercle infernal de souffrances liées à l’emprise des ténèbres du sous-développement sous leurs différentes formes d’asservissement de la femme africaine et des carcans du modernisme ambiant. Les SLC accordent une grande importance, à la promotion de la femme, à l’éducation et aux soins de santé.

Les SLC sont au nombre de 125 réparties dans 33 communautés et sont présentes aussi dans six (07) diocèses du Bénin : Lokossa, Porto-Novo, Cotonou (à la conférence épiscopale du Bénin), Dassa-Zoumé, Djougou, Kandi et Natitingou ainsi que des religieuses aux études au Bénin, au Burkina Faso en Italie et une première expérience de mission hors du pays en Allemagne.

Les SLC œuvrent pour le bien-être des couches vulnérables à travers des actions dans le domaine social, par l’éducation/alphabétisation, la santé et le bien-être du capital etc. Dans cette configuration sont présentes les sœurs travaillant à la léproserie et au dispensaire de Madjrè ; à l’hôpital diocésain St Camille de Dogbo.  Elles ont un Centre de santé à vocation humanitaire de Mèganhoué à Djakotomey, un centre de santé à Alafia au centre du pays et des cabinets de soins infirmiers à Avédjin, Konouhoué, Agoué et Hoky. Elles sont également à pied d’œuvre pour la dignité des amblyopes et non-voyants du Centre Siloé de Djanglanmey dans la commune de Grand-popo puis à Lokossa Bethesda au centre de soins et d’appareillages psychomoteurs où elles sont actives pour le relèvement de l’homme déchu par la maladie.

 

Pour le fonctionnement de sa structure organisationnelle, L’Institut dispose d’un secrétariat, d’une commission des projets, d’une Cellule de la Communication et d’un Conseil général composé de 05 membres qui assistent la Supérieure Générale dans sa mission de faire progresser la famille religieuse sur le plan spirituel, moral et physique.

Après trente années au service de la population à travers les œuvres sociales, cette communauté religieuse s’efforce jour après jour de consolider ses actions auprès des couches les plus démunies.

Les Servantes de la Lumière du Christ sont plus présentes sur le territoire du diocèse de Lokossa et ses membres s’activent outre les activités sus citées dans la catéchèse.

Pour le fondateur de cet Institut, « la maladie conduit les hommes vers les ténèbres » pour cela, il faut orienter également la mission d’évangélisation vers l’amélioration de la prise en charge sanitaire dans les centres de santé et autres, surtout dans un contexte où la pauvreté est endémique.