« Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. »

L’espérance de Marie ne fut pas déçue. Elle avait compris avant les autres disciples « que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ». Elle avait médité les prophètes annonçant que le Seigneur ouvrirait nos tombeaux et nous en ferait sortir. Elle avait médité les paroles et les gestes de son fils.

Le dimanche matin, le tombeau est ouvert on ne sait pas comment, et à l’intérieur il n’y a personne.
Marie le sait, pour qui le Seigneur fit déjà des merveilles.

Alors sortons de nos tombeaux. Sortons de nos préjugés. En classe, dans la cour de récréation, dans la rue ou au travail ou en promenade pour les adultes, nous avons, nous vivons avec des préjugés.
Or, le déjà jugé, le condamné, le crucifié est ressuscité : peu à peu, laissons tomber ces préjugés, et apprenons en Lui à connaître la réalité des personnes.

Certes, nous tomberons sur des gens pas intéressants, agressifs, nous serons déçus. Eh bien ce sera une expérience qui nous permettra de mieux connaître ces personnes, ou tout au moins un aspect pas glorieux, pas charmant de leur comportement, de leur caractère à ce moment-là.

Et ce sera aussi une deuxième expérience possible, dont ils ne sauront rien sur le moment, car cela se joue au fond de notre cœur : porter un regard d’espérance sur eux.
Jésus porte ce regard sur nous. Marie de même, qui nous voit dans le regard de Dieu et de son fils ressuscité.

Souvent, la réalité nous révélera de belles surprises. Nos yeux s’ouvriront ; nous verrons les personnes avec le « grand angle » d’un appareil photo : c’est plus large qu’une vue ordinaire.

Quand s’approche pour nous le jour de sortir de nos maisons et progressivement circuler librement, ou sortir même du territoire pour découvrir un autre pays, si notre regard intérieur reste étroit, alors le paysage sera étroit aussi.

Développons ce regard intérieur, sortons de nos préjugés, sur Dieu et ses créatures, pour découvrir la réalité, et la voir telle qu’elle est, transformée, grande et belle.