« Hypocrites ».
En écoutant cet Évangile, nous pouvons être surpris car Jésus fustige 3 attitudes recommandées en Carême.
De nos frères aînés dans la foi le peuple juif, nous avons gardé 3 attitudes : l’aumône, la prière et le jeûne.
Ces pratiques avaient cours dans le peuple juif du temps de Jésus, comme aujourd’hui elles ont cours chez les chrétiens.
Pourquoi Jésus fustige t-il ces 3 attitudes ?
Les premiers ont agi, ont fait « l’aumône » pour être « glorifiés par les humains », alors que nous devons rendre gloire à Dieu et non pas à nous-mêmes. Ils se sont pris pour Dieu.
Les seconds ont « prié » afin de « paraître aux humains » : mais prier ce n’est pas se vanter : c’est se découvrir petit devant Dieu, dépendant de lui : si Dieu nous retire le souffle nous nous évanouissons aussitôt.
Les troisièmes ont « jeûné » pour « se montrer » au lieu de montrer Dieu. Ils ont fait le paon, la roue, s’inquiétant d’eux-mêmes seulement.
Ce sont trois attitudes d’ « hypocrites ».
Dieu déteste cela, Jésus aussi puisqu’il est Dieu sur terre.
Chaque attitude aurait dû être pour Dieu, divine. Mais elle fut intéressée, seulement humaine.
Le soubassement est mauvais.
Un exemple terrible vient de nous être donné cette semaine. C’est un avertissement.
Il y a des chrétiens qui font de l’ accompagnement spirituel. Parmi vous il y en a même qui sont formés par le Diocèse dans ce but.
Le but de l’accompagnement spirituel, c’est Dieu. Pour l’accompagnant et l’accompagné.
Quand de façon sournoise, sous entendue, le but de cet accompagnement devient un jeu de flatterie, de séduction et d’approche, le but ce n’est plus Dieu, car Dieu y est alors terriblement offensé et humilié, persécuté.
Les plaies du st Suaire montrent le corps de Jésus blessé et mort, mais combien l’âme de Jésus souffre t-elle encore plus de ce ravage ?
Réfléchissons à nos actes, à nos motivations.
Attention à nous, l’avertissement de Jésus est solennel.
Jésus ne parle jamais dans le vide. Il est précis, il met en lumière ce qui est caché.
Nous sommes sidérés d’apprendre ces faits.
Jésus a averti ses disciples à l’avance, donc nous aussi.
Quand nous « revenons » à Dieu, au lieu d’être son ennemi, nous lâchons les clous, la lance. Nous commençons à lui témoigner du Bien. Et peu à peu nous, si nous faisons preuve de persévérance, si nous abandonnons notre volonté, notre amour propre, nous pourrons devenir amis avec Dieu.
Et là la perspective est immense, car lorsque vous lisez les écrits concernant les amis de Dieu (Noé, Abraham, le prophète Joël…) vous découvrez que Dieu se laisse « émouvoir, il revient et renonce au châtiment ».
Faire changer Dieu d’avis : nous sommes capables de ça. L’amitié avec Dieu va jusqu’à ces folies là.
Nous aurons du mal à y croire mais c’est pourtant le prophète Joël qui nous le dit. Car dans l’amour véritable, il y a une influence mutuelle.
Chassons l’hypocrisie de notre vie.
Dévoilons nos « secrets » à Dieu, et lui nous ouvrira aux siens. Amen.