« C’est pour la vie éternelle que tu as prononcé ta belle profession de foi
devant de nombreux témoins ».
Pour beaucoup de français, -à vrai dire plus beaucoup !-, la profession de foi, ça se fait en 6ème. Çà commence et ça se termine en 6ème ?
Saint Paul parle de la « belle » profession de foi de Timothée et lui montre le commencement et la fin. La profession foi de l’Église se tient dans un laps de temps, un intervalle, une durée allant de Jésus souffrant à Jésus glorifié :
Paul parle à Timothée du « Christ Jésus qui a témoigné devant Ponce Pilate par une belle affirmation ». Et d’une manifestation de Jésus dans sa gloire, roi des rois.
La profession de foi commence donc non pas en 6ème, mais avec le témoignage de Jésus lui-même devant Pilate, au début de l’ère chrétienne, vers l’an 33.
Elle finit non pas en sortant de l’Église une heure après sous les photos, mais à la venue de Jésus dans la gloire.
Paul choisit une image : il compare la foi à un combat : « Mène le bon combat, celui de la foi ».
Un combat de boxe par exemple démarre au son de la cloche, la cloche sonne à chaque reprise, et elle sonne pour déclarer le vainqueur.
Le jour de mon baptême, la cloche a sonné. C’est le signal d’un combat qui commence avec de nombreuses reprises, round : il aura lieu à chaque instant de ta vie, dans ton âme, à l’intérieur de ton âme, où la grâce combat le péché. Ce combat aura lieu aussi à l’extérieur car tu apprendras à aimer ton prochain, ami ou ennemi.
Jésus nous a montré le chemin de la victoire et donné le secret de sa victoire, l’Esprit Saint, qui est notre coach dispensant soins et conseils entre chaque reprise.
A des moments nous prenons l’ascendant, à d’autres nous sommes à terre et nous relevons péniblement, mais l’Église nous porte de ses cris, l’Esprit saint nous exhorte et garde dans le combat.
Si à l’heure du combat, le boxeur restait dans l’arrière salle, vautré dans un canapé, cuvant la teuf de la veille pendant que tout le monde l’attend dans la salle, ça le fait pas.
Le prophète Amos réveille les « vautrés », « France qu’as-tu fait de ton baptême? » demandait Jean-Paul 2, et le Pape François nous invite à sortir de nos canapés.
Il y a un « bon » combat à mener, pour le Bien, pour toi-même, et pour tes frères et sœurs car selon le prophète Amos, le culte va avec la pratique de la justice, et le souci des pauvres.
Les appels de nos évêques à la mission et à la fraternité nous encouragent d’année en année à monter sur le ring, à manifester l’évangile.
Le diocèse marque son soutien à notre paroisse en nommant et installant aujourd’hui Nathalie animatrice pastorale pour la catéchèse, en installant aussi la nouvelle équipe pastorale, où sr Marie-Suzanne (de Muron) et Philippe (de Vouhé) rejoignent Sylvie (de St Germain de Marencennes) pour travailler avec votre curé.
Récemment, vous avez préparé la journée de la paix en lien avec des mouvements laïcs, et vous avez fait venir Ismaël. Faisant partie de la Communauté des gens du voyage, à travers un film et un dialogue avec lui, il nous a présenté leur mode de vie, ses espoirs, ses souffrances, nos différences et nos points communs. Une salariée de la mission locale expliquait dans le film les possibilités et les difficultés d’accès à l’emploi. Cette rencontre permet de mieux se connaître.
Le monde associatif, sportif, politique sont un ring où vous prenez des coups, et vous y témoignez d’un humanisme nourri à l’amour de Dieu et du prochain : profession de foi en Dieu et en l’homme.
Cette année, avec « foi », nous mènerons ensemble une prière des malades mensuelle à St Germain de Marencennes. Il s’agit de présenter des gens à Jésus.
Le service évangélique des malades œuvre déjà notamment dans trois maisons de retraite. Il y a aussi des personnes plus jeunes au corps souffrant, l’âme en proie à des tourments. Plusieurs vont interroger voyants, magiciens, sorciers… Entendons la parole de Jésus ce matin. Ne laissons pas les « chiens lécher leurs ulcères » à la porte de nos églises.
Ouvrons la porte, sortons, prenons-les, faisons les entrer et soignons-les. Comme l’Esprit Saint le fait pour nous. Nous prierons Dieu pour qu’il leur donne protection, guérison, délivrance.
Nous continuerons l’effort entrepris avec le père Michaël depuis plusieurs années à l’égard des jeunes et des familles, notamment le premier dimanche du mois.
Nous ferons connaître vers le Carême la Passion et la Résurrection du Christ à travers un parcours ludique dans le noir, avec l’architecture de l’église de Surgères.
Nous proposerons en mars dans l’esprit de la st Valentin, une prière des amoureux, et le renouvellement de l’engagement pour les couples déjà mariés, suivi d’un cocktail en musique.
« Jésus est mort sous Ponce Pilate, il est ressuscité et il reviendra dans la gloire ».
A l’intérieur de ça, comme pour Timothée, notre profession de foi prend place.
Nos combats quotidiens, visibles et invisibles, sont autant de reprises sur le ring, pour qu’à la fin, le monde ait la vie en abondance.