« Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle ».
Si Marie est tellement vénérée par nous, si nous avons placée une icône, ce n’est pas parce que les catholiques en font une idole.
C’est parce que Dieu en fait sa mère. Et nous la donne pour mère.
Enceinte de Jésus, Marie se rend chez sa cousine Elisabeth. Dans leur rencontre, nous découvrons comment Jésus et Marie viennent à nous : ensemble.
Marie nous apporte Jésus. Elle nous l’apporte en le portant elle-même, complètement, dans son âme et dans sa chair : Jésus est dans son ventre et dans son coeur.
Marie est un modèle, un exemple pour toutes les femmes qui aspirent à devenir mères, maman. Parce qu’elle a porté Jésus dans son coeur et dans sa chair.
Le drame de beaucoup de femmes, c’est de ne pas vivre cette unité, un enfant dans le coeur et dans la chair.
Ainsi ce fut le drame d’Elisabeth, cousine de Marie. Elisabeth et Zacharie n’avaient pas pu avoir d’enfant. Elle pouvait avoir un enfant dans le coeur, un désir d’enfant, mais pas dans son ventre : elle était stérile. Et dans la Bible vous découvrez comment Dieu leur donna Jean, le précurseur du messie.
Inversement, des femmes ont parfois un enfant dans leur ventre, mais pas dans leur coeur. Il est là mais il n’est pas désiré. Parfois on le fait disparaître ; ou alors on lui fait sentir qu’il n’était pas attendu et désiré, en le punissant ; parfois on va peu à peu arriver à l’aimer avec le temps.
Regarder Marie, passer des « mois » avec elle, c’est pour beaucoup de femmes apprendre à se réjouir avec elle, entrer dans un bonheur et un chemin de bénédiction. On se demande si on va être à la hauteur, on a peur, on a plein d’espoirs aussi, et Marie est là avec cette unité en elle qui va avoir un effet sur nous. Comme Jean a tressailli d’allégresse dans le ventre d’Elisabeth, la salutation de Marie vient réveiller en nous la joie, l’espoir, l’innocence.
Marie nous met en la présence de Jésus. Une allégresse intérieure, vraie, vivante.
Beaucoup de femmes prient Marie ou la prieront, devinant cette unité, où le coeur et le corps vont bien ensemble.
Jésus a vécu 33 ans sur terre. Il a perçu quelle était la place des femmes dans la société juive à cette époque, et dans les peuples voisins. Il a grandi aux côtés de sa maman et de son papa.
Je pense que sa dernière parole sur la croix est une magnifique réponse à toutes les cultures et peuples du monde marqués par le péché.
Jésus, dans le mouvement de la sainteTrinité, donne à Marie une place très belle pour accompagner l’humanité : elle est chargée de nous porter Jésus, la Vie.
Recevoir Marie chez nous, c’est recevoir en même temps Jésus. Dieu a voulu avoir besoin d’elle, pour naître et grandir parmi les hommes.
Soyez consolées, vous toutes qui avez tant de peines à porter. C’est l’ « allégresse » que vous allez porter bientôt.
Le monde prétend parfois vous cajoler en vous gardant en Egypte. Le monde donne des droits qui peuvent être des droits d’esclaves. Des droits qui ne libèrent pas mais gardent le coeur et le corps en conflit, en peine, captifs.
Jésus vient faire de nous des êtres libres, accomplis.
Suivons-le, et nous traverserons nos peines : ce sera la pâque, dos à l’Egypte, face à la Mer, la joie et l’allégresse de marcher avec Dieu, …la joie et l’allégresse pour Dieu de marcher avec nous.
Car si Moïse et son peuple ont traversé la mer par la puissance de Dieu, quel miracle étonnant que Dieu veuille maintenant en Jésus traverser la vie en se confiant à Marie et à nous !
Le 15 août est la fête de l’Assomption : Marie monte au ciel, elle est réunie à son Fils ressuscité et glorifié.
Que cette unité entre Jésus et Marie commencée sur terre et installée définitivement dans le ciel donne espoir à toutes les mamans : l’Assomption nous donne l’horizon.
En élevant le pain et le vin à l’autel, mettons-y nos joies et nos peines et ayons confiance en Dieu qui nous aime et « relève les humbles ».
Pour résumer : Marie nous fait rencontrer Dieu dans l’ « allégresse ». Amen.