« Soudain un bruit survint du ciel, comme un violent coup de vent »

Vendredi, nous avons vu les arbres danser, le vent soufflait et agitait les branches.
La veille, les prévisions météo annonçaient le passage d’une tempête. Et un courant d’air chaud en provenance du sud.
Nous étions préparés, avertis à l’avance.

La Pentecôte c’est un événement surnaturel prédit par Jésus longtemps à l’avance. Nous, on voit à quelques jours ou une semaine, mais Jésus il maîtrise tellement le temps qu’il peut vous l’annoncer des semaines, des mois ou des années à l’avance.

Jésus avait promis à ses amis de leur envoyer une force. C’est « le bruit venant du ciel et le violent coup de vent » dont parle évangile. Ce sont les « flammes de feu » dansant sur leur têtes, ces « paroles » explosant de ferveur et de communion.

Pentecôte, en grec, ça veut dire cinquante. Vous reconnaissez la racine 5 : pentagone c’est une figure à 5 côtés. Pentecôte : parce que 50 jours après Pâques. C’est une grande fête pour les chrétiens : l’arrivée de la tempête attendue et promise. Non pas destructrice, mais relevant l’humanité, lui communiquant l’énergie divine dont vit et respire Jésus ressuscité, son souffle.

A Pâques Christ est ressuscité mais ses amis sont troublés, plein de doutes et de questions, remplis de sentiments contradictoires.
50 jours après, à Pentecôte, ces mêmes gens sont prêts pour être à l’oeuvre.

Pensez par exemple à un athlète. Il y a quelques semaines, il était rempli de questions sur sa santé, ses bobos, ses douleurs, chamboulé, pas sûr de lui.
Et maintenant, il est sur la piste, les pieds dans les starting-blocks, attendant avec les autres sur la ligne le coup de pistolet du départ : c’est ça la Pentecôte.

Ou alors pensez au pilote de formule 1 ou de moto grand prix qui s’est disputé à l’atelier avec le team, avec les ingénieurs et les mécanos sur les réglages de la machine qu’il ne sent pas ; il a peur de partir dans le décor, il n’est pas en confiance, il a fait des essais sur le circuit mais il rencontre plein de problèmes.
Des semaines après, des milliers de personnes sont rassemblées dans les tribunes, chauds-bouillants, les speakers les chauffent à donf, et les pilotes ont les yeux rivés sur le feu qui va passer au vert dans quelques secondes, le moteur rugissant dans les tours. Car chacun a cheminé pendant ces semaines.

C’est ça la Pentecôte, c’est ce chemin entre les deux que vous avez fait, pour vous retrouver maintenant aux commandes d’un bolide !
Ce n’est pas le moment de prendre votre retraite les amis, c’est le moment pour vous de courir. C’est pas le moment de quitter le navire, de mettre la voiture au garage sous une bâche, de ranger vos baskets au vestiaire. C’est Pentecôte !

Chers amis, nous ne sommes pas faits pour vivre comme des asthmatiques, comme des gens en déficience respiratoire. Dieu n’est pas venu nous couper l’oxygène, c’est le péché qui nous presse et nous rend la vie infernale. Dieu nous veux et nous rend vivants. L’Esprit, le souffle de Dieu a une puissance qui nous dépasse, et il vient pourtant habiter en nous mystérieusement. « Le Père et moi viendront établir notre demeure en vous » dit Jésus.

Ce souffle nous donne d’accomplir des merveilles, il libère une puissance qui construit l’Eglise et transforme le monde, une puissance de résurrection.

Avec Dieu, n’ayez pas peur des tempêtes! Au contraire, ouvrons les volets et les fenêtres, « qu’il entre le Roi de gloire de gloire, le Seigneur, le vaillant des combats » !
Pensez aux coureurs :
• les pieds sur terre,
• et les yeux guettant un signe du ciel,
• et au signal on fonce,
• et ô miracle, c’est nous qui menons la danse !
Amen.