Depuis 2000 ans, et jusqu’à la fin des temps, les chrétiens annoncent la Bonne Nouvelle.

Je vous souhaite donc une « Bonne Nouvelle » … année.

B comme Bonheur car sans bonheur la vie est invivable.

Certes, être heureux n’est pas un état permanent car il y a des moments où nous sommes heureux et des moments où nous sommes malheureux :

• il y a des jours où des collégiens sur le chemin de l’école, de la maison croisent sur le parvis de L’église une famille en pleurs devant une voiture sombre ;
• il y a des moments où des parents consolent un enfant triste ;
• il y a des moments où des personnes manifestent leur soif de justice et leur mécontentement en construisant une cabane à un rond point, où les mêmes personnes fraternisent autour d’un café ;
• il y a des moments où le sang coule, où le verre est fendu, où les coups pleuvent, et d’autres où le champagne coule, les verres s’entrechoquent avant les discours fleuves.

Être heureux n’est pas un état permanent et il ne le sera pas tant que nous serons sur cette terre.
Marie, la mère de Jésus disait à une paysanne de Lourdes en 1858 : « Je ne vous promets pas le bonheur en cette vie mais en l’autre ».

Être heureux, c’est en réalité un commandement, c’est-à-dire une invitation pressante, un ordre du ciel, une direction donnée à nos vies, car vite le doute nous assaille, les soucis, le découragement nous guettent.

Alors, être heureux est un commandement pour redonner aux hommes la direction de la Vie, et la Joie de vivre :
• C’est un appel du ciel pour remuer la terre, c’est un mot dans la bouche de Jésus trouvant un écho nouveau, un champ élargi, de la profondeur, une résonance.
• C’est un appel de Dieu à nous émerveiller de petits évènements quotidiens, des actions dont vous êtes les auteurs, les créateurs, les animateurs : ils sont des grâces, une action conjointe de vous et de l’Esprit saint.
• Esprit traduit l’hébreu « souffle » : l’Esprit Saint est le souffle qui réveille et donne vie à la matière. Il est puissance, énergie de la création et de la Résurrection. Et si nous recherchons une forme d’énergie renouvelable, y’ pas mieux, et question rendement, c’est idem. L’Esprit du Ressuscité est la seule énergie inépuisable.

Être heureux c’est un commandement de Dieu aux hommes parce qu’il leur donne tout ce qu’il peut et tout ce qu’il est :
Il nous a visité par les prophètes et il nous visite lui-même par Jésus et son Esprit répandu sur les nations.
Devant les grâces de Dieu, si petites soient-elles, nous devrions être en adoration et heureux, comme Marie et Joseph devant l’enfant Jésus, comme les bergers et les mages devant la promesse tenue par Dieu.

Si Dieu ne tenait pas ses promesses, nos vœux auraient peu d’effets ou de durée, mais il tient ses promesses et nous donne la Bonne Nouvelle, Jésus.

Jésus vous fera sourire. Jésus vous fera rire. Jésus vous surprendra. Il prononcera votre nom. Il vous mettra en colère. Il vous angoissera aussi, il vous choquera, car il fait cela avec tous. Non pas que lui change. Il est le même. Il agi toujours selon l’impulsion divine. Mais il nous est difficile de comprendre ses paroles, ses demandes et donc de le suivre.

Mais si nous le choisissons, encore et encore, les contradictions du monde et la variation de nos états seront la conséquence non pas de notre instabilité mais de notre compagnonnage, de notre vie avec lui, de notre méditation sur lui.

Nous serons heureux et malheureux mais toujours à l’intérieur de son Amour. Jamais seuls.

Et une sorte de miracle invisible se produit : nous devenons alors capables de distraire Jésus quand il est triste, et capables d’être consolés par lui. Parce que justement un amour commun sort de nos cœurs et permet cela. Être heureux donne de rendre les autres heureux. Joseph et Marie ont rendu leur entourage et Jésus heureux.

Vous souhaiter le bonheur ce n’est donc pas ignorer les combats, ni se bercer d’illusions ou fuir la réalité : c’est habiter la réalité aux côtés de Jésus, c’est entendre l’appel des Béatitudes où raisonne neuf fois de suite dans sa bouche le mot « heureux » adressé notamment aux déshérités.

Ce commandement divin ouvre nos yeux sur les grâces offertes et à saisir, sur les merveilles faites par Dieu et par nos mains. C’est un travail d’artisan à reprendre chaque jour, l’apprenti écoutant les consignes du Maître, du rabbi, du « rabbouni » « doux et humble de cœur ».

L’euphorie et la tempête se présenteront, et je nous souhaite d’être « heureux » c’est-à-dire de rester ou bien de devenir des apprentis à l’école de Jésus.

B comme bonheur.
Alors remplissons les verres, levons-les et buvons à la bonne nouvelle année !