« Heureux les hommes dont tu es la force, des chemins s’ouvrent dans leur cœur »
Voyons comment des chemins s’ouvrent dans nos cœurs.
En première lecture nous nous rappelons d’une famille : En l’an 1000 av JC, un couple juif, Elkana et sa femme Anne désiraient un enfant, et à force de prières, ils furent exaucés par le Dieu d’Israël. Ils ont eu un fils, Samuel ; ils y ont vu la main de Dieu et ont confié leur enfant au sanctuaire local de Silo. Samuel est devenu un prophète, à l’origine de la royauté en Israël.
C’est étonnant cette capacité des juifs et des chrétiens plus tard à garder la mémoire des gens et des évènements…
3000 ans en arrière, la foi de ces gens est encore un modèle pour nous. Une parole dit leur attitude spirituelle :
« Le seigneur m’a donné cet enfant en réponse à ma demande. À mon tour je le donne au seigneur pour qu’il en dispose ».
Les juifs reçoivent tout comme une bénédiction, comme don de Dieu : ils ne gardent pas ça pour eux, il le redonnent à leur Dieu.
Ceci constitue un modèle pour notre génération : nous pensons facilement que tout est dû, évident, Dieu ne serait pour rien dans la conception d’un enfant, l’apparition et le maintien de la vie : nous réduisions tout au plan humain et peu à peu au banc technique.
Sans Dieu et après un siècle de règne de l’athéisme par Marx, Hitler ou d’autres, le monde moderne devient bien vide et se les gèle.
Dans une Europe autrefois christianisée, beaucoup n’ont jamais entendu parler de Jésus, ou se tournent vers d’autres religions pour combler leurs vides…
Aux obsèques, les équipes constatent le nombre de suicides d’adultes.
Des jeunes se convertissent, car ils veulent donner leur vie, mais ils sèment la mort dans une religion où la raison n’a plus de place.
Adultes et jeunes ont tant besoin que « des chemins s’ouvrent dans leur cœur ».
Ils crient leur détresse. Ils seront moins sévèrement jugés que les chrétiens enterrant le don de Dieu.
S’ouvrir à la volonté divine donne en effet une grande « force » : « Dieu, Jésus fait attention à moi, il m’écoute, il a agit en ma faveur, je compte pour lui, je suis quelqu’un ! » Cela vous donne envie de le remercier, de lui redonner l’attention qu’il vous a donné ou témoigné. Comme à Noël vis à vis de ceux qui vous ont offert un cadeau.
Il y a 3000 ans Elkana et sa femme Anne connaissaient le Dieu unique et avaient une forte relation avec lui, une vie spirituelle. Prenons une image :
La vie spirituelle est un sablier que Dieu a rempli de dons à lui retourner :
les grains descendent du ciel dans le réceptacle de votre cœur car tout vient de Dieu, d’en haut. Après avoir recueilli délicatement cela vous lui redonnez tout en retournant le sablier et ça continue.
Sans cultiver la vie spirituelle, une masse de grains descend, et en l’absence de réceptacle ces grains risquent de se perdre.
Jésus est resté dans le Temple à l’insu de Marie et Joseph. Ils ont senti un vide terrible durant 3 jours, une grande souffrance. Et ils ont laissé Jésus le remplir à nouveau.
Au Temple, trois jours durant, Jésus recevait tout de Dieu son Père et lui redonnait tout. Il était homme et un des Trois de la sainte Trinité, de ce sablier mystérieux où l’ « amour » est infiniment donné, reçu et chanté ensemble.
il voyait des graines d’amour descendre du ciel ! Il contemplait les grâces distribuées par Dieu depuis les origines, puis celles magnifiques données à son peuple Israël, et celles plus grandes encore données bientôt à l’église !
A « 12 ans », Jésus nous révèle ceci : Dieu demeure en nous et nous en lui : nous sommes grandement aimés et appelés à aimer grandement !
Pensez au sablier. Amen.