Les lectures ce dimanche nous invitent à la « joie ».
Le prophète Sophonie ne manque pas de verbes à l’impératif :
« Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie… »
Le psaume est aussi enthousiaste.
Saint Paul est à l’unisson :
« Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. »
Mais quelle est la cause de cette joie traversant l’ancien et le nouveau testament ?
Le prophète juif Sophonie répond : « Le Seigneur ton Dieu est en toi ».
Le prophète voit le réel, mais il le voit au-dessus des siècles, par-dessus le temps, par avance. Il avait déjà dit à son peuple que Dieu était dans le ciel au-dessus, tout en marchant à ses côtés. Mais là c’est encore plus, c’est nouveau : Il le voit « en toi ». En « nous », et ça le rend joyeux.
Sophonie dit aussi : « Dieu aura en toi sa joie et son allégresse ». Notre Dieu est un Dieu joyeux, et en plus nous lui inspirons de la « joie ». A la naissance de leur enfant, un papa et une maman sont tout joyeux et ils l’annoncent : l’enfant est leur joie… Eh bien, nous sommes la « joie » de Dieu !
Saint Paul quelques siècles après confirme : « Le Seigneur est proche ! ».
Paul a fait l’expérience d’une proximité inouïe de Jésus : il a même entendu sa voix alors que Jésus était mort et ressuscité et monté au Ciel. Oui « le Seigneur est proche ». Pas comme une personne à côté de vous, à quelques centimètres : « proche » en vertu d’une « force » qu’il communique et que personne avant lui n’avait : « Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » avertit Jean le Baptiste.
« Esprit » traduit l’hébreu « souffle » : le « souffle saint et le feu » sont donnés au Baptême. Si vous n’êtes pas baptisés, faites-vous baptiser !
Votre respiration est à l’ intérieur, c’est en vous. L’énergie vitale, la vie, votre corps à 37 degré, c’est en vous.
Mais Dieu , au baptême met en vous quelque chose d’encore plus intérieur : son « souffle » à lui, sa vie à lui, « feu » éternel, divin !
C’est une merveille à vivre et annoncer, qui donnera toujours envie.
Appelons sur nous, en nous, cet « Esprit », et ce « feu ». Et si notre vie ou si le monde est réduit en cendres, alors soufflons sur les cendres, en ayant pris soin d’ajouter des brindilles et du bois ; il y aura bien quelques braises, quelques escarbilles permettant au feu de reprendre, pour réchauffer et éclairer nos vies.