« En ce temps là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue » écrit saint Marc.
Quand, et comment Jésus vient-il à nous ? Il me semble qu’il y a trois venues de Jésus
1° Jésus vient à Noël.
C’est une venue dans une grande douceur, et une immense joie pour le peuple. L’église va bientôt entrer dans ce temps de fête, de réjouissance : le Sauveur promis à Israël va naître d’une jeune fille de Nazareth. Après des siècles d’approche, Dieu vient en personne, il envoie son Fils, qui s’est fait homme.
C’est historique et ça a retourné le cours de l’histoire, car l’humanité retrouve avec Jésus le chemin du Ciel. Elle vibre en chantant le psaume avec la mère de Jésus :
« Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort »
De fait, notre société française vit depuis des siècles avec un calendrier chrétien : nous sommes en 2018 après Jésus-Christ, après sa venue.
2° Il y a une deuxième venue de Jésus : appelons ça une venue présente.
Ressuscité et monté aux cieux, Jésus n’est plus limité par le temps et l’espace. Il peut rejoindre toute personne, où il veut, quand il veut.
Et il attire à lui, il entre en contact avec nous notamment par le témoignage des chrétiens, l’écoute des Évangiles et de la Bible, les sacrements, la prière.
L’épître aux hébreux nous parle ce matin du « sacrifice unique » de Jésus, mettant fin aux offrandes répétées, imparfaites des prêtres de l’ancienne alliance.
Son sacrifice est parfait car Jésus c’est Dieu qui s’est fait homme. L’ amour infini descendu sur nous.
Le sacrement de l’ Eucharistie nous transporte à la Croix par-dessus l’espace et le temps pour recueillir ce don constamment offert.
Pourquoi dire souvent « seigneur! seigneur! » l’appeler, comme s’il n’était pas là…. alors qu’il est là tous les jours jusqu’à la fin du monde. Il nous l’a dit, il nous le montre.
Chaque jour il est possible de prendre quelques minutes pour prier, de lire un passage des Évangiles, d’aller manger le pain de Vie, d’aimer son prochain.
La venue de Jésus dans le présent nous offre une relation vivante, personnelle avec lui : nous lui posons des questions, il nous répond ; il nous en pose aussi ; nous arrivons contrariés, il demande « qu’est-ce qui va pas » ; nous arrivons enthousiastes, il rit avec nous.
Bref nous sommes en famille, en amitié, en intimité avec Dieu.
Et le sacrement de l’Eucharistie est un miracle quotidien nous transportant, nous mettant en sa présence.
La première venue de Jésus, c’est sa venue dans le passé.
La seconde venue c’est dans notre présent.
3° La troisième venue de Jésus c’est au futur, devant nous. Une venue de Jésus dans sa gloire, sa majesté, accompagné encore une fois de ses anges.
Cela va se faire, mais nous ne connaissons pas « l’heure » et nous n’avons pas à la connaître.
La promesse de cette troisième venue, nous permettra de tenir dans les « détresses » présentes et futures. Le prophète Daniel et Jésus parlent en effet de « temps de détresse » dans des visions et discours de genre apocalyptique.
Récemment, mgr Samir Nassar , évêque de Damas, nous a décrit le chaos dans son pays : les milliers de morts, de disparus, les 13 millions de réfugiés, les corps blessés, les millions de logements détruits, l’effondrement de la monnaie.
Il dit :
« Qu’il est facile et rapide de détruire un pays, et très difficile et si lent de le reconstruire. Un long chemin à parcourir dans l’Espérance..
Devant ces scènes de désolation L’Église de Syrie bien que minoritaire ne se résigne pas à un rôle de spectateur, Elle contribue à la Lumière de l’Esprit apportant : Une présence et un témoignage dans le domaine de la santé, l’éducation, la pastorale des Jeunes, la médiation familiale, l’accompagnement des foyers fragiles et le soutien aux plus démunis , le tout dans un esprit de pardon et de réconciliation…
Si le monde oublie la Syrie, le Seigneur ne laissera pas la barque couler.
Merci de vous unir à notre prière ! »
Cette prière nous montre ce qu’est une vision d’apocalypse :
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on y trouve la capacité de destruction dont les hommes font preuve
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on y trouve l’espérance en un futur dans la main de Dieu
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on y trouve le service que l’Église rend à l’humanité, car elle rend à l’humanité son humanité
En ce jour de collecte nationale pour le secours catholique, nous rendons grâce pour le travail accompli par l’antenne de Surgères, faisant face aux « détresses » matérielles, humaines et spirituelles.
La troisième venue de Jésus nous conforte dans l’espérance. Amen.