« Jacques et Jean » sont deux frères, et ils ont probablement la fougue de la jeunesse ( si vous vous y connaissez un peu déjà, vous savez que Jean court plus vite que Pierre…). « Jacques et Jean » sont emballés par Jésus, ils ont envie de faire la route avec lui. Ils sont comme deux pilotes motos essayant de rester accrochés à la moto de tête. Ils veulent tenir le rythme, filer dans le sillage de Jésus, épouser ses trajectoires, coller son pneu. Et monter sur le podium avec Jésus, « l’ un à sa droite et l’autre à sa gauche ».

Mais voyez-vous, le but de Jésus n’est pas de franchir la ligne d’arrivée le premier pour dire, « je suis le meilleur et je vous ai tous battus ». Il dit simplement « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir ». Quel est ce service ?

Le service qu’il nous rend, c’est déjà le Paradis.
Jésus a bien franchi la ligne d’arrivée : l’épître aux hébreux dit de lui : il est « celui qui a traversé les cieux », assis sur le « Trône de la grâce », vainqueur. Mais il a couru, il s’est battu non pas pour lui-même mais pour son peuple, pour les pharisiens, saducéens comme les pauvres, les malheureux, les affamés, les opprimés. Car personne n’est indigne du Paradis, grâce à Jésus. Comme à la crèche, le savant en matière d’étoiles est assis à côté du savant en brebis.
Le nouvel Adam a ouvert les portes du Paradis. Au paradis ils le remercient éternellement de ce service.

Le service qu’il nous rend c’est ensuite de vaincre les souffrances et le mal en les prenant sur lui.
Isaïe avait prophétisé sur un « serviteur broyé par la souffrance », « remettant sa vie en sacrifice de réparation » : ainsi « éprouvé en toutes choses », « le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes » dit le Seigneur.
L’épitre aux hébreux voit en Jésus « le grand prêtre par excellence » : celui qui réconcilie l’humanité avec Dieu. Jésus souhaite en effet nous réunir dans la maison de son Père, nous combler de joie, nous faire partager sa gloire.

Le service qu’il nous rend, c’est enfin de nous appeler à son service.
Isaïe prophétise un serviteur remettant sa vie en sacrifice de réparation.
Tu as une maladie ? Depuis des années ? : offre-là en sacrifice de réparation, colle-là à l’hostie pendant la consécration eucharistique, pour toi et pour le salut du monde.
Tu souffres de ton divorce et tes enfants aussi : verse ça dans la coupe avec le vin qui deviendra le sang du Christ.
Tu n’aimes pas ce vocabulaire de « sacrifice », tu trouves cela ancien, dépassé ? Hé bien regarde Asia Bibi, cette chrétienne pakistanaise accusée injustement de blasphème au Pakistan, incarcérée depuis 9 ans, séparée de son mari et de sa fille. Voilà ce que veux dire « servir » selon Jésus, voilà « donner sa vie en rançon pour la multitude ».

Vous deviendrez ainsi vainqueurs avec le Christ. Au Paradis, les efforts et les souffrances seront terminés, il ne restera plus que la joie d’être vainqueurs, d’être tous par Jésus devenus « prêtres » : enfants, adultes, hommes et femmes, « prêtres » par le sacrifice de nos vies.

Nous sommes alignés ensemble sur la grille de départ, nous avons déjà bataillé pour ça…, mais les motards prêts pour la course oublient leur peine et sont pleins d’énergie.

Notre « baptême » nous a placés sur la ligne de départ,
Notre écurie c’est la sainte Trinité
Notre stand c’est l’Eglise,
Notre moteur, c’est l’Esprit Saint,
Nos freins, c’est aujourd’hui la réponse de Jésus à Jacques et Jean.
Alors au nom de Jésus et de son Eglise, mains sur les freins, moteur dans les tours et au signal, …….. gaz !!!
Amen.