fête de l’assomption !
« La mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. »
Pouvait-on s’attendre à cela ?
Pouvions-nous imaginer que la résurrection des morts viendrait « par un homme » ?
Déjà la Résurrection, personne ne savait ce que ça voulait dire.
Dans le peuple juif commençait à se renforcer depuis quelques siècles la croyance en une vie après la mort, mais ça restait très confus, et pas unanime.
En tout cas, pour ce qui est d’imaginer et croire à une vie dans le Ciel, on imaginait cela venant de Dieu, mais certainement pas d’un homme.
Nous sommes confrontés à nos limites, nous ne pouvons pas prolonger la vie, sinon quelques années. Nous sommes mortels, depuis Adam.
Et pourtant saint Paul affirme calmement : « c’est par un homme que vient la résurrection ». Il a en effet déjà entendu sa voix dans une lumière renversante sur le chemin de Damas.
Qui pouvait imaginer que Dieu se fasse homme ?
Mais Dieu dépasse l’imagination.
Il s’est fait homme, un homme appelé Jésus.
Et Jésus dira plusieurs fois, -excitant la jalousie et les critiques- il dira cette chose folle : « J ’ai le pouvoir de ressusciter les morts »… « Je le ressusciterai au dernier jour »…. « celui qui croit en moi ne mourra pas »…
Il crie Lazare sors ! et le mort sortit du tombeau… il prend la main d’une fillette morte sur un lit, et elle se leva !
On lui répondait du tac au tac : hé! blanc bec, on va te faire la peau et bien rigoler devant ta dépouille; en effet on a ricané du roi des juifs crucifié en disant : hé toi qui te croyait fort, sauve toi toi-même!
Mort crucifié, le troisième jour, Jésus est ressuscité : il ne meurt plus, et il communique la puissance de sa vie immortelle :
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à nos esprits en les sortant de la peur
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à nos corps en répandant des grâces par nos mains.
Il avait montré par avance sa résurrection et celle de l’humanité, quand métamorphosé, lumineux, il parlait avec Moïse et Elie, morts des siècles plus tôt.
Il n’y a pas de témoin de l’Assomption de Marie, de récit biblique, mais c’est la foi de l’Eglise, la tradition de l’Eglise.
S’il y a un miracle que Jésus était pressé de réaliser , c’est certainement celui-là. Et il a attendu toute sa vie pour l’inaugurer.
Monté aux cieux, ayant ouvert la porte du Paradis, assis à la droite du Père, il glorifie celle qui lui a donné chair. Les Ecritures ne le disent pas, mais nous le laissent deviner.
Quel bonheur pour lui, pour la Trinité de faire ce cadeau-là à Marie !!
Et comme le coeur de Jésus est pressé, impatient de nous ressusciter, vous et moi, pour nous réunir dans le ciel, dans la jubilation !
Comme Marie et Jean ont découvert au pied de la croix l’ampleur de la mission, une nouvelle relation dépassant les forces et les limites de la chair, vous et moi au pied de la croix, nous entrons dans le domaine de la grâce, nous découvrons l’ampleur de la mission :
Il ne s’agit pas de sauver sa peau, mais de sauver le monde.
Il ne s’agit pas de craindre pour soi, mais pour l’autre.
Il ne s’agit pas d’être seulement sauvés, mais d’être aussi sauveurs.
C’est le chemin de Marie, et le notre,
C’est son émerveillement, son magnificat,
continuons de nous émerveiller,
et de presser le pas !
C’est votre mission, si vous l’acceptez !
Et elle est déjà accomplie en Jésus.