« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné … Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné ».
Nous avons appris à appeler Dieu : Père, ou Fils, ou saint Esprit…
Quel est alors ce « nom », commun au Père et au Fils ?
« Le nom que tu m’as donné » ..?
A Marie comme à Joseph, l’ange Gabriel avait dit : « tu lui donneras le nom de Jésus , c’est-à-dire Dieu sauve ». Ni Marie, ni Joseph, ni l’ange ont choisi ce prénom : ce nom a été « donné » par Dieu et l’ange a transmis la requête.
Il y avait d’autres Jésus à l’époque. Peu importe. L’important c’est la signification, l’explication donnée : « cela veut dire : Dieu sauve ».
Ce « nom » refléterait ainsi la volonté, le visage de Dieu-Père : il est « sauveur ».
Dieu sauve, qu’il soit Père, Fils ou Saint Esprit.
Il a cette puissance, cet amour indispensable pour nous « garder unis », nous tenir ensemble, comme dans un panier. Ce nom de Jésus serait alors comme une sorte de panier tenu par la main du Père, entre le ciel et la terre, cette main dont rien ne peut nous séparer. On ne peut rien enlever de la main du Père.
En nous sanctifiant, « il met loin de nous nos péchés » dit le psaume, il nous élève au-dessus du sol, il nous donne une hauteur de vue très belle. Tout en nous faisant de nous ses envoyés. Nous appartenons au ciel depuis l’Ascension, la montée de Jésus là-haut. Et nous appartenons à la terre dont Dieu nous a formés et aux 4 coins de laquelle il nous envoie en mission comme son Fils, participer au salut du monde.
Ainsi Jésus dit de ses amis :
« ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais ».
En ce moment, sur la route entre Rochefort et Marennes, il y a des cigognes. Elles ont fait des nids sur les pylônes EDF. Ce sont des nids de grande taille, faits de branches, à 20 mètres de haut.
Les petits sont en sécurité là-haut, et nourris, ils profitent du spectacle, et ils se préparent à s’envoler, avec un mélange d’excitation et de peur.
Dans l’iconographie, Abraham est représenté tenant un linge, un drap rempli de petits personnages, car les Ecritures nous parlent du sein d’Abraham : c’est cette même idée du salut prenant la forme d’un creux, d’un nid.
Dans le livre de l’Apocalypse il y a encore la mention d’ un « nom » nouveau donné aux élus, entrant dans le paradis.
Peut-être ce nom manifestera le bien accompli ensemble, le salut auquel chacun de nous aura participé, le bien accompli par chacun sur cette terre, les personnes que nous aurons aimé. Cela se verra sur chacun, chacune, cela resplendira aux yeux de tous, dans l’émerveillement, dans la joie.
Nous aurons été des sauveurs avec Jésus.
Judas a « déserté » sa place, pour une autre. Il pouvait avec les autres apôtres travailler au salut. Il a travaillé à la perte de Jésus, et donc à sa perte. Ne travaillez pas à la perte de vos pasteurs ! Vous savez ce qu’il en a coûté à Jésus, et à Judas lui-même.
N’ayez pas peur de Jésus !
N’ayez pas peur du Père !
N’ayez pas peur de l’Eglise !
Restons unis en Jésus, dans la main du Père, dans le sein de l’Eglise, dans le sein d’Abraham. Travaillons « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
Vous êtes des « sauveurs ».
Amen !