« Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus. A mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin » (Luc 19, 35-36).

C’est un des moments de l’année où il y a le plus de monde dans les églises. Cette année, ce sera différent.

Habituellement, vous voyez à cette fête des gens entrer et sortir avec une branche de rameaux à la main. Du buis, des palmes ou autre : du végétal.

C’est en souvenir de l’entrée de Jésus dans Jérusalem.

Son chemin le conduit aux portes de la ville, et là il est entré sous l’acclamation des enfants et des gens du peuple. Comme on agite des foulards ou des portables allumés à un concert, en levant les bras, les gens agitaient des branches en signe de fête.

Jésus, sur un « âne » : au-delà de l’anecdote, le fait a t-il une signification ?

Ils l’ont acclamé comme un roi. Peut-être attendaient-ils de lui qu’il chasse les romains. Leur terre était devenue une colonie romaine et ils en souffraient beaucoup.

A l’époque, quand un roi arrivait, il arrivait à cheval. Le cheval est un animal rapide et puissant. Arriver sur un âne, c’est surprenant : c’est une manière pour Jésus de montrer comment il est roi : un roi humble, pas un roi qui écrase et domine. Un roi bienfaisant, partageant ses biens avec tous.

Cette arrivée a aussi confirmé une prophétie. Dans le roman Harry Potter, vous avez des prophéties. Dîtes-vous que dans la Bible il y en a beaucoup et elles sont bien réelles celles-là ; et cela concerne notre vie, vous et moi.

Et donc les juifs connaissaient une prophétie de Zacharie annonçant un roi montant un petit âne ;

« Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse.

Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat ; il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, et de l’Euphrate à l’autre bout du pays. » (9,9-10) 

Quand Jésus arrive ainsi, leur cœur explose de joie.

Vous attendez beaucoup de choses. De l’amour, des amis, à boire et à manger, de bons résultats, la santé, la nouvelle saison d’une série-télé etc…

Jésus vient répondre à vos attentes, tout en les dépassant. Jamais il ne vous décevra. Mais toujours il vous surprendra. Par son humilité.

Il ne s’impose pas dans votre vie. Il frappe à la porte de nos coeurs. Et il attend. Des minutes, des heures, des années. Il ne renonce pas. Il se tient à la porte, non pas conquérant, mais humble roi.

Vous n’avez rien à craindre de lui, n’ayez pas peur de lui. Il ne vous fera jamais de mal. Il vous bénit. Il dépassera toutes vos attentes.

Pensons à tous ces vêtements que les travailleurs enlèvent à la fin de leur travail quand vient le temps du repos.

Pensons à tous ces gants, ces blouses, ces masques que les soignants portent pour notre bien et puis jettent pour notre bien aussi.

Jésus leur en est reconnaissant. Comme des « manteaux jetés sur son passage » à la fête des Rameaux.