« Étant revenu à la maison, il convoque les amis et les voisins en leur disant : réjouissez-vous avec moi car j’ai retrouvé ma brebis perdue.

Ayant retrouvé sa pièce d’argent, elle convoque ses amies et voisines et leur dit : réjouissez-vous avec moi car j’ai retrouvé la drachme perdue »

Ils ont retrouvé ce qu’ils cherchaient. Pourquoi ont-ils besoin de « convoquer amis et voisins »  ?

A travers ces deux paraboles, Jésus veux nous parler de Dieu, de son Père.

1° Dieu est « joie ». Dieu est un être joyeux, une sainte Trinité où règne la joie.

Le peuple juif et l’Eglise de Jésus Christ ont découvert ça : Dieu s’est révélé ainsi. Nous sommes porteurs de ce message original, « Dieu est joie » et si vous écoutez bien nous sommes les seuls à le dire.
Franchement, ça donne davantage envie de prier.
Les gens joyeux, ça fait beaucoup de bien. Dieu pareil. Joyeux, il est donc aussi « réjouissant ». Il pourrait se suffire de sa joie, eh bien non il nous appelle à l’existence pour nous faire bénéficier de sa joie.
D’où cet appel dans les deux paraboles : « réjouissez-vous ! ». Ils ont retrouvé leur brebis et leur pièce, mais ils cherchent encore quelque chose. Dieu nous cherche, il veux communiquer sa joie, alors il nous crée.

La force du personnel scolaire et enseignant, c’est d’avoir une joie à partager : joie de faire la cuisine au self, joie d’enseigner une matière, joie de contribuer à un projet d’établissement.
Tous les matins, la journée, démarre, il y a la sonnerie. C’est un « appel », une « convocation ». Comme dans la parabole. On va à la recherche de la connaissance, de l’attention, de la curiosité, de l’étincelle – « ça y est j’ai compris »- dit l’élève ! « ça y est je suis capable de le faire ! » 

2° Dieu est miséricorde : il a un « cœur » et Jésus nous le montre.

Vous connaissez beaucoup de religions qui parlent du « cœur » de Dieu et qui vous le montrent ?

Nous avons entendu dans la seconde lecture saint Paul : tous ses errements , comment lui-même a bénéficié de la miséricorde divine.
Dieu nous « convoque », il appelle « amis et voisins ». Pas seulement en parole mais en acte ! Pas seulement du balcon mais en descendant du balcon, en descendant du ciel en personne ! Il cherche la brebis égarée, et quand il la trouve, « il la porte sur ses épaules » car il la sait fatiguée, blessée .

Quand tu perds ton compagnon de randonnée en montagne, tu ne fais pas que crier son prénom, tu marches dans tous les sens, dans toutes les directions.
Quand la pièce de monnaie a glissé entre le siège et l’accoudoir dans la voiture, ta main va la chercher et ce n’est pas facile. Tu te contorsionne.
Jésus fait pareil pour retrouver un pécheur, pour nous retrouver, nous sortir de l’isolement, de l’égarement, et il est tout content quand il nous retrouve !

Dieu est joie, et parce qu’il est joie, il est aussi miséricorde. Cette miséricorde, cet amour peut surprendre. Au temps de Jésus, les collecteurs d’impôts et les pécheurs étaient considérés comme de mauvais élèves. Les pharisiens, c’était les bons élèves. Pourtant, Jésus trouvait un bon accueil auprès des « collecteurs d’impôts et des pécheurs », et un mauvais accueil auprès des « pharisiens ». Son amour et si grand et débordant qu’il en est surprenant !

La force du personnel scolaire et enseignant, c’est donc aussi d’avoir un regard sur la personne qui dépasse les résultats immédiats.

Parfois le professeur perd son temps devant des parents ou des enfants qui n’entendent rien : il se consolera en se trouvant un point commun avec Dieu, le Dieu à notre recherche.
Parfois les parents attendent quelque chose de l’établissement et ne sont pas satisfaits. Ils comprendront mieux ce que Dieu ressent quand il nous cherche sans nous trouver.

Dans l’eucharistie, à travers le pain et le vin présentés à l’autel, découvrons la joie et la miséricorde de Dieu.
Votre joie dans le travail révèle la joie de Dieu.
Votre détresse dans le travail révèle la miséricorde de Dieu.

Conclusion : Dieu est joie, Dieu est miséricorde. Il ne nous regarde pas seulement de son balcon puisqu’il nous met sur ses épaules ! Amen !