Il y a 3 temps dans ces lectures.

D’abord le temps de l’appel :

La première lecture nous raconte l’appel d’un enfant par Dieu. Il s’appelait Samuel. Dans ce récit, nous remarquons qu’il n’y a pas un mais plusieurs appels. Cela se répète.

Personnellement, je n’ai pas senti d’appel quand j’étais enfant, mais adulte j’ai remarqué cela : Dieu appelle plusieurs fois.

Parce que nous sommes lents à comprendre, et aussi pour nous dévoiler peu à peu les choses.

« Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse » avons nous entendu dans le psaume ; cela prend des mois, des années de tourner les pages de ce « livre », de découvrir une nouvelle page, de s’abandonner au projet de Dieu qui nous dépasse.

Et Dieu nous montre ainsi qu’il est bien là, il ne nous laisse pas tomber, il nous rappelle sa présence auprès de nous et sa confiance en nous.

Ayons aussi le plus grand respect pour la jeunesse car Dieu parle facilement au coeur simple des jeunes et souvent ils rencontrent Dieu, et cela les aidera plus tard à trouver le sens de leur vie, ce qui ferait plaisir à Dieu.

Après l’appel, deuxième temps : « suivre » Jésus.

« …et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit quils le suivaient… »

C’est la marche au quotidien.

Si vous regardez les reportages sur la vie sous-marine, vous verrez comment le requin ou un gros cétacé peut être accompagné de petits poissons qu’on appelle « poissons-pilotes ». Ils sont collés à lui et le suivent partout, quand il change de direction eux pareils.

Notre vie chrétienne c’est ça. Suivre Jésus, de près, collés à lui, suivant le moindre changement de direction. Avec lui on est en sécurité.

Suivre Jésus n’est pas passer à côté de la vie mais au contraire la piloter.

Suivre Jésus c’est pour un chrétien se sentir maître de son destin, vraiment libre, d’autant plus libre que j’adhère au projet de Dieu.

Je ne vois pas d’emblée où il va, son but, mais je le suis. Il me donnera un jour une grâce, de découvrir là où il demeure; mais le plus souvent je naviguerai à vue, je le suis, de virage en virage, de ralentissement en accélération…

Voulons-nous être les poissons pilotes du grand Jésus ? Voulons-nous continuer à être proche de lui ou nous séparer de lui et conduire notre route seul, nous-mêmes, sans lui ?

Suivre Jésus conduit à un troisième temps : amener à Jésus.

vous avez remarqué comment Jean Baptiste a désigné « l’agneau de Dieu », et comment André, après avoir rencontré Jésus, lui « amène » son frère Pierre : amener à Jésus.

Quand tu suis Jésus, au bout d’un moment, tu lui amènes tes proches : tu évangélises avec lui, tu agrandis son Royaume, tu es missionnaire avec lui. Regardez comment les enfants du côté amènent leur copains et copines, c’est ça.

En ce dimanche, le pape François nous demande d’accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants et réfugiés.

Ils sont comme des poissons pilotes qui ont perdu leur gros poisson. Ils sont dans l’insécurité, devenus la proie de réseau et mafias de passeurs qui recrutent illégalement et cher. Ils traversent des pays comme dans un océan sans attaches et en danger.

Que notre Eglise les aide à rencontrer Celui qui conduit notre vie, et que notre Eglise ne soit pas naïve et discerne aussi les loups déguisés en brebis.

Soyons donc à l’écoute des appels du Seigneur,

puis à le suivre,

avec le désir de lui amener de futurs disciples.

Le gros poisson c’est Jésus, nous nous sommes les petits poissons pilotes collés à lui.

Amen.