« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande
lumière ». Cette parole qui remonte au prophète Isaïe nous rejoint
encore ce soir. Nous sommes ce peuple qui est en marche. Chacun nous
marchons sur un chemin de vie, chemin qui a pu traverser ou traverse
encore des zones d’ombre et d’obscurité. Ces parts d’ombre n’ont pas
manqué cette année : attentats, guerres et conflits en Syrie, en Irak,
sur le continent africain, épreuves de santé, problèmes économiques,
tensions familiale et même les questions écologiques qui nous
interrogent. Et face à ces obscurités, peut-être que monte en nous comme
un doute. Y a-t-il des solutions, une réponse aux grandes questions qui
nous occupent ou devons-nous continuer à subir les choses sans trouver
de ressort pour nous en sortir ?

Le prophète Isaïe poursuit : « Sur les habitants du pays de l’ombre, une
lumière a resplendi. Un enfant nous est né, un fils nous est donné ».
Voilà mes mais, la Bonne Nouvelle que nous accueillions en cette nuit de
Noël. Jésus Christ, l’enfant de la crèche est la réponse que nous
attentions. Il est l’Emmanuel, Dieu avec nous. C’est la première des
grandes nouvelles. Dieu est avec nous. Nous ne sommes pas seuls et il
nous aime au point de vouloir se faire proche de nous, au pi-oint de
vouloir partager notre existence. Oui, le Christ Jésus, par sa venue
nous sauve du désespoir, de l’abattement et du découragement. Il y a un
chemin qui nous ouvre à la vie, au bonheur, à la joie véritable.

Et la crèche où Jésus a été déposé est cette lumière qui nous éclaire,
qui nous aide à mieux comprendre dorénavant ce qu’il convient de faire.
Je vous propose de nous approcher un peu plus de cette crèche pour
entendre le message que l’Enfant de Bethléem nous révèle.

Je me suis dit que Marie et Joseph avaient sans doute bien des raisons
de se mettre en colère. Ils auraient pu en vouloir au gouverneur qui a
eu la bonne idée de décider d’un recensement au moment même où Marie
devait mettre au monde son enfant. Pourtant, ils ont accepté de prendre
la route malgré la fatigue que cela allait occasionner pour Marie. Marie
et Joseph auraient peu en vouloir aussi à l’aubergiste qui a refusé de
les accueillir dans son auberge. Ils auraient aussi pu en vouloir à
l’ange qui leur avait fait à l’un et à l’autre une si belle promesse et
qui visiblement ne semble pas au rendez-vous. Et pourtant, ils ne sont
pas en colère, ils ne commencent pas par protester, par gémir ou se
plaindre. Ils trouvent la solution de venir dans une crèche y déposer
l’enfant. Ils sont dans la paix. Une paix profonde qui les aide à
accepter ce qu’il faut accepter. Voilà le premier enseignement. C’est la
présence de l’enfant Jésus qui leur apporte la paix, la confiance, les
bons conseils, la force pour vivre ce qu’ils ont à vivre.

La crèche est aussi nous l’avons entendu le lieu où sont invités à se
rendre les bergers. Ils étaient dans les montagnes, dans la nuit, dans
l’isolement et ils sont invités à se rassembler, à se retrouver devant
la crèche, devant l’enfant qui vient de naître. Et nous comprenons en
entendant cette invitation que le repli ou le chacun pour soi n’apporte
pas le véritable bonheur. Si la peur isole, la fraternité et la
communion ouvre à la joie véritable. L’enfant de la crèche nous invite
au partage, à la fraternité, à nous rapprocher les uns des autres. Voilà
le deuxième enseignement.

Enfin, la crèche est pour Marie et Joseph un lieu de repli pourrait-on
dire au défaut d’auberge. Faute de place dans la salle commune, ils
trouvent une mangeoire pour déposer l’enfant Jésus. A défaut du confort
d’une maison, un peu de paille, une mangeoire mais surtout une montagne
de tendresse et d’amour. Voilà un troisième enseignement pour ce soir.
Ce n’est ni l’abondance, ni le confort matériel qui apportent la joie et
le vrai bonheur mais une abondance de tendresse et d’amour.

Alors mes amis, ce soir je voudrais tout simplement vous inviter à oser
prendre Jésus dans votre vie, dans vos bras, dans vos cœurs. Noël ne
doit pas être une parenthèse mais un commencement pour une vie nouvelle.
Mettre Jésus dans sa vie, accueillir sa Parole, son enseignement, cela
peut changer nos vies. Vraiment, mettre Jésus dans sa vie, apporte ka
joie, la paix, l’amour dont nous avons besoin pour vivre et pour avancer
dans la vie. Alors prenez-le, vous ne le regretterez pas. Oui Il est
notre Sauveur. Amen

Père Mickaël Le Nezet, curé / Messe des familles Noël 2016